Tu sais, il y a tellement de petits détails, pour nous surprendre.
Pendant que nous continuons à fuir la beauté; dans le labyrinthe de nos vies si fragiles.
Et nous courrons après tout ce qui nous émerveille.
Après toutes ces illusions qui nous brûlent les ailes.
J’ai vu s’éloigner, déjà , tellement de soleils.
A l’horizon du temps, qui nous rend tous, bel et bien mortel.
Pauvre fou crédule, qui nous croyait pourtant éternels.
Cette essence illusoire de tout ce que l’on aime un jour
et qui, tôt ou tard, s’en ira faire un tour.
Dans ces lieux excitants, mystérieux et méconnus, où vont se perdre nos amours.
Ces endroits où ,toi et moi , avons enfreint les lois de nos cœurs cadencés.
Où j’ai sentis s’emballer ma raison, emporter par un élan de passion.
Alors que nous partions toujours plus loin, Ã la recherche du sensationnel.
Je les vois encore nos sourires qui, jour et nuit, illuminait le ciel.
Tu y crois toi, que tout cela était bien réel ?
Car toutes les choses partent puis reviennent.
Dans ce recommencement intemporel.
Où nos illusions s’entremêlent.
Et qu’hier, aujourd’hui et demain s’interpelle…
Evidemment, cette sensation de vivre intensément; que l’on retrouve à partir du moment où l’on s’évade, où l’on voyage, où l’on découvre le monde; m’appelle quotidiennement. En rentrant d’Haïti j’ai eu un sentiment spécial.
Je me disais que d’avoir quitté cet endroit avait créé en moi l’illusion de n’y avoir jamais vraiment été. Car oui, j’avais vraiment l’ambition d’aider ces gens et pour cela il aurait peut-être fallu que j’y sois encore à l’heure où je vous écris. Puis je prends conscience, que ces souvenirs d’ailleurs prennent tout leur sens dans mon quotidien de rêveur.
C’est chez moi que je m’évade à présent. Dans ces lieux familiers, aux origines de qui je suis !
Je m’émerveille de l’ordinaire. Car ce monde imaginaire que l’on se créer tous, ressemble pour moi à ces montagnes pleines de mystères, à ces moments de bonheur en famille qui me sont si chers, à l’immense beauté de l’éphémère.
L’éternel recommencement, c’est enivrant, c’est captivant ! Les illusions de notre présent se répètent inlassablement, car il se cache derrière toutes choses, un inconnu qui nous trompe. Où la magie prend vie et la réalité s’estompe.
Je me rappelle de cette soirée exceptionnelle où j’ai été captivé par l’ombre d’une danseuse étoile. Il y avait une telle magie, une telle énergie, une telle vie dans cette figure inanimée.
Que l’effluve de ce souvenir danse encore sur mes rêves désorientés.
Puis rattrapés par mes souvenirs qui sommeillent.
Je ressens ce désir de repartir, chaque nuit, qui me rappelle.
Qu’y a-t-il ailleurs que nous n’avons pas ici ?
Nous tous qui rêvons d’évasion; de rendre réelles toutes ces illusions.
Faisant de nos vies un voyage, rempli de douloureuses décisions.
Transportés par l’essence illusoire de nos vies…
ENGLISH HERE………………………………………………………………………………….
You know there are so many little things here, to surprise us.
While we continue to flee beauty, as always in this life maze.
And we all run after everything that amazes us…
After all these illusions that burn our dreams.
But all we see is our memories.
I have already seen so many suns, leaving my sky.
On the horizon of time, which makes us all, well and truly mortal.
Poor credulous fool, who believed us to be eternal.
This illusory essence of all that we love one day
and who, sooner or later, will go for a ride.
In these exciting places, mysterious and unknown, where will be lost our loves.
These places where, you and I, have in brake the laws of our cadenced hearts.
Where I felt my reason, carried away by an impulse of passion.
As we went farther and farther, in search of the sensational.
I can still see our smiles which, day and night, illuminated the sky.
Do you believe that all this was real?
Because all things go away and then come back.
In this timeless renewal.
Where our illusions intertwine.
And that yesterday, today and tomorrow is interpellating …
Obviously, this feeling of living intensely; that we find from the moment we escape, when we travel, when we discover the world; call me daily.
When I came back from Haiti, I had a special feeling.
I thought that having left this place had created in me the illusion of never having really been there. Because yes, I really had the ambition to help these people and for that it would have been necessary that I was still there at the time when I write to you.
Then I realize, that these memories of elsewhere take all their sense in my daily dreamer.
It’s at home that I’m escaping now. In these familiar places, the origins of who I am!
I marvel at the ordinary. For this imaginary world that we all create, looks for me to these mountains full of mysteries, to those moments of family happiness that are so dear to me, to the immense beauty of the ephemeral.
The eternal starting over is intoxicating, it’s captivating!
The illusions of our present are tirelessly repeated, for it hides behind all things, a stranger who deceives us.
Where magic comes to life and reality fades.
I remember this exceptional evening where I was captivated by the shadow of a ballet dancer. There was such magic, such energy, such a life in this inanimate figure.
May the smell of this memory still dance to my disoriented dreams.
Then caught up with my sleeping memories.
I feel this desire to leave every night, which reminds me.
What else are we not here?
We are all dreaming of escape; to make all these illusions real.
Making our lives a journey filled with painful decisions.
Transported by the illusory essence of our lives …
Natael